Les accidents chez les enfants  

En cas de morsure de chien

Les morsures exposent à trois types de risques:
les saignements
les infections: banales, tétanos ou action spécifique de la toxine ou des microbes apportés directement par la morsure
les délabrements cutanés et mutilations avec possibilité de troubles fonctionnels

Il faut:
se laver les mains à l'eau savonneuse,
nettoyer la plaie à l'eau et au savon de Marseille,
rincer abondamment,
appliquer un désinfectant non alcoolisé, non coloré,
laisser sécher à l'air puis appliquer un pansement sec,
rechercher l'animal,
s'inquiéter devant une plaie qui dévisage la face,
consulter pour contrôle des vaccinations, éventuel sérum anti-tétanique, voire antibiotiques et déclaration au centre antirabique le plus proche,
consulter ce centre pour une éventuelle prise en charge vaccinale si l'accident se produit dans une zone d'endémie rabique.

Il ne faut pas:
toucher la plaie avec les doigts, tenter de la refermer soi-même.
utiliser un désinfectant alcoolisé ou coloré.
appliquer de la pommade antibiotique.

En cas de déshydratation

Il s'agit d'une perte d'eau, parfois associée à une perte de sels minéraux, le plus souvent d'origine digestive (vomissements, diarrhée..) mais qui peut être urinaire (polyurie du diabète ), cutanée ( brûlures, coup de soleil, fièvre)ou respiratoire (bronchiolite).

Il faut
estimer la perte de poids,
faire boire à la demande des solutions de réhydratation,
entreprendre un régime anti-diarrhée pour les gastro-entérites
traiter la fièvre,
consulter au moindre doute s’il y a des signes de gravité : perte de poids de 10 à 15 %, peau tachetée, muqueuses sèches, absence d'urine, pouls rapide et filant, somnolence, inconscience,
arrêter le lait de vache (laits 1 ou 2 ème âge) et donner des laits spéciaux dits " anti- diarrheiques ", vendu en pharmacie.

Il ne faut pas
négliger la déshydratation, ce d'autant plus que l 'enfant est jeune et de petit poids,
donner de l'eau pure : il faut préférer des solutions de réhydratation,
arrêter l'allaitement maternel,
donner des médicaments qui ralentissent le transit, et d'autre médicament sans prescription médicale (en dehors des médicaments habituellement donnés contre la fièvre).

En cas de noyade

Les petits enfants se noient dans les piscines privées non protégées ou dans les baignoires (même dans quelques centimètres) parce qu’on les laisse seuls quelques instants sans surveillance alors qu’ils ne savent pas encore nager.

Il faut
ne pas se mettre en danger,
sortir l'enfant de l'eau, l'examiner,
entreprendre les gestes de secourisme:
  - il est conscient: réchauffer, alerter.
  - il est inconscient et ne respire pas: alerte, bouche à bouche jusqu'à l'arrivée des 
    secours.
  - il est inconscient et respire: position latérale de sécurité, alerte, réchauffer

Il ne faut pas
se mettre en danger,
omettre d'alerter les secours,
arrêter les gestes de secourisme de son propre chef.

En cas d'électrisation

 L'électrisation: c’est le passage du courrant électrique à travers le corps avec les conséquences de ce passage.
L'électrocution: c'est l'électrisation immédiatement mortelle par atteinte cardiaque.

Il faut
dégager rapidement la victime, mais sans s'exposer au courant,
dégager la victime avec un objet sec non-conducteur (manche de balai ou un bâton) puis effectuer les gestes de secourisme selon l'état de la victime s'il n'existe pas de possibilité de couper le courant,
hospitaliser si la tension est supérieure à 380 Volts.

Les doigts dans une prise de courant exposent au risque de brûlures profondes (de même que dans la bouche).
Les basses tensions exposent au risque cardiaque immédiat.

Il ne faut pas
se mettre en danger au contact de la victime si le courant n'est pas coupé,
omettre de donner l'alerte,
négliger une électrisation même si le patient semble normal.

Guide pratique

Vous trouverez dans le guide pratique " Avec l'enfant, vivons la sécurité " des points de repère pour mieux comprendre les risques spécifiques liés à l'âge de votre enfant, mais également des conseils pratiques de prévention.

Ce guide est disponible dans votre Caisse d'assurance maladie, mais aussi chez les médecins référents, les pédiatres, dans les écoles maternelles, les crèches, les associations de parents d'élèves, les centres de planning familial, les centres de PMI, les réseaux du CFES.

Document de référence, nous vous suggérons de ranger ce guide dans le carnet de santé de votre enfant et de l'utiliser au fur et à mesure qu'il grandit.

Enfin, n'hésitez pas à demander conseil au pédiatre de votre enfant, ou encore à votre médecin, à votre pharmacien, à une puéricultrice.

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